Gaetan
- Premier août 2005:
Il est dix-huit heures quand Guillaume, Renaud, Brieuc et Gaëtan se retrouvent à l’aéroport de Bruxelles-Sud Charleroi pour le grand départ. Chacun croit avoir prit avec lui le minimum vital d’affaires et pourtant les sacs sont déjà bien lourds bien que sans nourriture et sans tentes. Le vol Ryan-air nous a menés à l’aéroport secondaire de Stockholm « Skavsta Airport ». C’est là que nous rencontrons Mathias, sympathique français avec qui nous passerons la nuit dans le hall d’enregistrement. - Deux août 2005 :
Réveillé dès cinq heure par les premiers touristes, il reste à attendre le premier « coach » qui puisse nous mener jusqu’à Stockholm à une centaine de kilomètres de là. On s’offrit alors un après-midi de tourisme à travers la capitale après un petit Mac-do apprécié par certain, toléré par d’autres. A dix-huit heures départ de notre train pour le grand nord. Ce sont les jambes entrelacées que nous survécûmes à ces quinze heures de train en compagnie de « vieux prolo » et de « seins qui pendent ». - Trois août 2005:
Arrivée en gare de Murjek à neuf heures du mat avec plus d’une minute de retard (loin de faire concurrence à la sncb dans ce domaine) et déjà la voiture de dom se dessine à l’horizon. Le leader prend le temps de nous expliquer la pureté de la race lapone etc… Après quelques 150 kilomètres de route et un petit arrêt pizza à Jokkmokk aux alentours de dix heures, nous arrivâmes dans le petit village de Kvikkjokk : dernière étape avant l’expé. Retrouvailles entre les deux parties de l’équipe qui étaient venues séparément. Déjà les moustiques dérangent chacun alors qu’on profite de cette « journée glande » pour préparer les sacs et les mettre les choses au point. Première nuit au-dessus du cercle polaire et « surprise », celle-ci décide de ne pas se montrer. - Quatre août 2005:
La levée du camp à lieu vers neuf heures et c’est une longue et intense journée de marche qui se présente avec déjà sa première difficulté et non des moindres : les moustiques. La cadence est soutenue et la pluie en fait une marche assez pénible à travers les sapins, les marais et autres petits ruisseaux. C’est devant un panneau annonçant l’entrée dans le Parc National du SAREK que nous déjeunons ennuyés par la pluie. Quoiqu’il en soit la rando continue. Après avoir traversé des torrents glacials où déjà les premières bottines prennent l’eau. Après cette éprouvante journée, on plante les tentes au Parek au pied des premières montagnes. Au menu spaghetti carbonara suivi d’une bonne barre de chocolat côte-d’or. - Cinq août 2005:
Nous nous sommes levés une fois que la pluie s’est arrêtée, et, après un copieux petit déjeuner, on attaqua les premières montagnes qui nous faisaient face tout en évitant le sommet qui s’élevait à plus de 1800 mètres. Après le stop parovita et confiture de fraise sur la crête on décida de contourner le sommet en flanc de coteau espérant atteindre l’autre côté de ce qui nous semblait être un petit ruisseau au fond de la vallée pour y dormir. Mais bon, une fois arrivés près de celle-ci, c’est avec inquiétude qu’on la contempla. Elle était dix fois plus large, le courant 100 fois plus fort et l’eau 1000 fois plus froide que prévu. Heureusement au dernier moment, on s’aperçu qu’un pont il y avait mais qu’aussi un ennui il existait. Il y a un pont oui, mais il est à six kilomètres. La majorité à toujours raison, et donc on longe le torrent jusqu’à ce qu’après des heures d’effort on atteignit ce fameux pont. Une lumière extraordinaire éclairait le campement lors de la préparation du couscous. Soudain on aperçut une quinzaine de rennes qui broutaient derrière nous. Après un petit quart d’heure d’observation, chacun rejoignit sa tente pour y passer une nuit éclairée. - Six août 2005:
« Raphaël, Guillaume, regardez dehors » chuchotait Jef dès huit heures. Sortant une tête endormie nous aperçûmes quelques rennes qui, poussés par leur curiosité approchaient nos tentes attirés par notre délicate odeur de cigarette mouillée et de cirage due a notre anti-moustique Les premières cloches avaient déjà pris d’assaut certains d’entre nous (n’est-ce pas Antonin ?). La traversée des torrents devint donc un véritable sport puisque le but était de franchir ceux-ci à sec tout en tentant d’être plus rapide que l’eau montante. Plus tard dans la journée longeant les montagnes du Buottolaco, on marcha à flanc de coteau tentant de trouver un col à franchir pour accéder à la plaine qui se trouve de l’autre côté. Un petit passage raide en adhérence puis un petit glacier que nous avons franchi en cordée précédaient une longue et lente progression vers le sommet où nous attendait une magnifique vue. Toutefois là haut à 1337 mètres, l’épuisement était général et Jef à même réussi à s’entailler le nez et le front, cela avec pas mal de chance. Cette plaine qu’on croyait verdoyante n’était en fait qu’un grand amas de pierres. Il était dix heures lorsqu’on s’arrêta et cela peut expliquer le fait que, alors qu’on se rendit compte qu’il manquait une sardine, Renaud proposa de trouver une petite branche. Soit mais sans un arbre, sans un buisson à des kilomètres à la ronde, cela devient compliqué. - Sept août 2005:
Grasse matinée et crunchis aux pommes au petit dej, le rêve quoi… Aux alentours de midi alors que la journée était « de repos » pour soulager les pieds des uns, les tendances de sorcier des autres, Brieuc, Guillaume, Renaud et Jef partirent à la conquête du sommet qui s’imposait offrant une magnifique vue sur la vallée de la Rapadalen. Le plus rapide fut de retour deux heures plus tard pour le dîner: soupe croûtons de soja et couscous sauce Knorr. Mais le journée n’était pas terminée car le « rocher du conseil » était prévu dans la tente du chef. Après avoir atteint le consensus dans le débat, on ouvrit l’auvent pour découvrir un exceptionnel et inoubliable coucher de soleil qui nous assura les rêves les plus doux. - Huit août 2005:
À nouveau, c’est la fin de la pluie qui détermine l’heure du lever des hikers. Mais cette fois le superbe panorama avait complètement disparu et c’est dans le brouillard le plus complet que Renaud et Jef réussirent à nous faire apprécier le porridge matinal. Sans aucun repère, le groupe décida de se fier entièrement à Dominique muni de son gps aidé par Raphaël et sa boussole. Pour midi, on avait atteint le plateau donnant sur la Njatsosvagge. Tout l’après midi nous avons longé cette impressionnante rivière jusqu’à ce qu’on aperçoive le pont détruit. C’est là que se posait le grand dilemme : ou bien on continue l’itinéraire prévu à travers les montagnes qui se présentaient devant nous, ou alors on suivait la vallée jusqu’à Kvikkjokk, plus courte et plus reposante. C’est à ce moment qu’héroïquement Antonin nous encouragea à continuer tout droit, loin des moustiques. Il était déjà neuf heures lorsqu’on traversa les trois bras de la rivière à l’aide d’une corde et de sang froid. Au campement, on goutta de délicieuses pâtes avec la sauce signée jef et un petit pudding signé dom et Renaud. - Neuf août 2005:
Rebelote, brouillard complet et confiance complète en le « jokkmokk boss » C’est donc à l’aveuglette qu’on avance, n’ayant aucune idée du trajet parcouru ou de la direction empreintée. On franchit un torrent, et de nouveau ce sont des flancs de coteau qu’on parcourt jusqu’à ce qu’on aboutisse dans une féérique vallée où pour dom et gaëtan il ne manque que les dinosaures, pour les autres le petit train électrique. Encore une rivière franchie avant de s’arrêter pour le riz-curry. - Dix août 2005:
Grosse journée, on se lève même tôt c’est dire comme on était motivé… bref on a pas mal avancé à travers des paysages constamment différents, on a un petit peu amusé dom et sa caméra jusqu’à ce qu’on se retrouve face à la dernière véritable montée de l’expé. Emotion !!! Montée lente et fatigante mais la récompense est au sommet car nous y attend pour midi la délicieuse confiture aux myrtilles sur les parovitas, comme quoi, cela valait la peine.Evidemment, la vue était indescriptible, mais c’est secondaire. C’est alors que nous devions accéder à une vallée verdoyante qui promettait d’être un véritable paradis pour les pieds. Le « hic » c’est que la vallée verdoyante s’est révélée plutôt rocailleuse et plus longue que prévu. C’est donc de nouveau bien après le soleil que nous nous sommes couchés découvrant l’itinéraire que nous avions empruntés au début à quelques kilomètres de nous. - Onze août 2005:
Le dernier jour de l’expé se préparait calmement lorsque Jef décida plutôt d’aller dormir à l’extérieur de la tente.. C’est ainsi que dix minutes plus tard une femelle renne et son petit l’approchèrent à quelques dizaines de centimètres. Après le petit dej, Dom ensuite Gaëtan, Brieuc et Renaud allèrent courageusement se baigner dans un lac que l’on surplombait. Le retour vers le monde civilisé s’engagea alors calmement avec un regret certain. Retrouvailles avec un sentier, des clôtures, et même quelques touristes avant d’entamer une descente vers Kvikkjokk, ville de départ dont nous étions séparés par un dernier gros torrent. Une fois arrivés sur la rive de celle-ci nous nous aperçûmes que le niveau avait augmenté d’une façon très importante. Nous étions dans l’impossibilité de le traverser lorsque soudain, l’œil de lynx de l’un d’entre nous aperçu un petit bateau qui se chargeait de la traversée. C’est ainsi qu’après une demi-heure d’attente, nous montions sur la petite barquette d’un petit monsieur dans son petit imper jaune qui nous avait l’air d’une gentillesse et d’une « honnêteté » plutôt agréable après dix jours d’absence d’être humain. Mais voilà qu’il décide de nous montrer l’arrivée du torrent , et l’une ou l’autre « secret creeks » qui semblaient beaucoup plaire à Dominique. Il n’empêche que la traversée qui aurait dû être gratuite nous revint à plus de six euros par personne pour un total de 6 minutes de voyage. Retour vers la voiture, petite douche clandestine dans un hôtel et dîner attablé furent au programme de cette après-midi de retrouvailles avec le monde moderne. - Douze août 2005:
Dès dix heures du matin on parti en voiture et en stop vers Jokkmokk pour y passer une journée « culturelle » : au programme : visite à l’office du tourisme, repas pizza, petite visite des plus sérieuses au musée de la culture lapone (n’est-ce pas dom ?) ou encore rencontre avec la population locale et « tunage de voiture »(un elan acheté a une dame qui vendait des autocollants ds sa caravane ainsi qu’une bonne gelle de fruits du Sarek que nous degusterons a Jalhay n’est-ce pas Dom?). La population locale se résumait a deux jeunes filles ds une petite polo verte claire qui ne faisaient que tourner autour de nous en faisant des demarrages en trombes et des dérapages. Il y avait aussi un vieux soul compltm bourre que nous avons reussi a backer apre une « conversation » de 5 minutes passe avec lui(tt le monde etai ecroule). Il a ensuite accoste un type avec une jambe ds le platre qui ne savait pas bouger. Le mec est reste tt le temps avec lui(pauvre suedois!). Ensuite nous nous dirigeâmes vers la gare de Murjek ou nous goûtâmes au plat national suédois préparé sur réchaud:boulettes suédoises accompagnées de purée et de petites airelles. Un délice ! Dernière nuit ensemble. - Treize août 2005 :
Départ des uns vers la Belgique en voiture et journée d’attente à Murjek pour les autres. Mac-do pour les uns matin midi et soi (merci jef) et euh… pour les autres aussi avant un retour le 14 dans la soirée pour Raphaël, Antonin et Guillaume qui rentraient en avion, nettement plus tard pour les autres…
Hit de l’Expé
Monsieur Neil Young
- Keep on rockin’ in the free world
Crosby,Stills and Nash
- Cathedral
Rodger Hodgson
- Open the door
- For every man
Led Zeppelin
- Stairway to heaven
Barclay James Harvest
- Titles(pour le cercle polaire)