Lorsqu’un Kiwi, guide d’Outdoor, fait découvrir la randonnée “à la néozélandaise” à un p’tit Belge, qu’est-ce-que-cela donne?
Ce 13 avril 2013, c’est un vrai temps d’automne austral qui nous attend: pluie, vent et frisquet. Les prévisionnistes de Metservice (l’IRM kiwi) ne s’étaient pas trompés! Et nous sommes quelque part content d’avoir revu nos prétentions à la baisse.
Roger est venu me chercher tôt ce matin, et nous avons pris la route de St Arnaud, le village qui est à l’entrée nord du parc national. Nous déposons la voiture au parking, et nous entamons la montée, dans la purée de pois et le crachin. Un abri à mi-chemin nous permet de nous abriter quelques minutes, avant d’attaquer le dernier raidillon.
Nous débouchons sur le plateau, et la vue s’entre-ouvre par moments lorsque les nuages se déchirent. Une crête s’offre à nous, toute pelée par les vents. De petites touffes d’herbe drue sont la seule végétation. C’est le chemin que nous aurions pris si la météo avait plus clémente. Malheureusement pour aujourd’hui, nous aurons juste l’occasion de l’admirer et de poser devant le panneau indicateur.
Nous redescendons ensuite vers Bushline hut où nous nous arrêtons pour déjeuner. La hutte est assez sommaire: des lits superposés dans un coin, une zone pour cuisiner, un poêle à bois, une table. Un groupe de randonneurs quinquagénaires australiens nous accueillent. Très vite, comme toujours ici en Nouvelle-Zélande, les randonneurs des groupes différents se retrouvent à discuter entre eux et à échanger leurs expériences respectives de “tramping”. Faut dire que ces Australiens ont l’air d’avoir une sacrée liste de randonnées à leur actif… Roger, qui a été accompagnateur/guide de rando et qui en connait un rayon également sur la question discute longuement des mérites des différents “tracks” néo-zélandais avec les “Aussies”.
Une éclaircie apparait qui nous donne un panorama somptueux sur les Nelson Lakes et sur la vallée de St Arnaud.
Nous redescendons ensuite vers la vallée. En rentrant dans la zone boisée, Roger se met à attirer les oiseaux grâce à des sifflements modulés qui imitent leurs cris. Le résultat ne se fait pas attendre, un tas d’oiseaux rappliquent dare-dare.
Roger m’explique qu’il y a 5 ans à peine, on ne pouvait plus voir ni entendre beaucoup d’oiseaux dans les forêts néo-zélandaises car des prédateurs importés par l’homme (fouines, hermines, furets) dévastaient les nids des oiseaux. Depuis quelques années, des pièges pour ces rongeurs ont été installés à intervalles réguliers. Les résultats sont très encourageants: les prédateurs ont diminué en grand nombre et les oiseaux sont revenus! Pour le plus grand plaisir de nos oreilles.
Nous terminons notre balade par un bon chocolat chaud dans une auberge de St Arnaud, avant de reprendre la route de Mapua. Que ce fut un bon moment! La prochaine fois, c’est promis, la balade sera plus longue!