Lorsqu’un Kiwi, guide d’Outdoor, fait découvrir la randonnée “à la néozélandaise” à un p’tit Belge, qu’est-ce-que-cela donne?
Je viens de rentrer de 2 jours de balade dans le parc national Kahurangi, qui est à moins d’une heure de chez nous. C’était donc une expérience de “tramping”, comme on dit ici. Ce mot correspond au “trekking” utilisé partout ailleurs, mais avec sans doute une dose d’aventure et de nature plus prononcé.
Ce 9 avril, Flavie m’a amené en voiture jusqu’au parking, à l’entrée du parc. Elle m’a ensuite accompagné pendant un petit temps, avant de revenir à la voiture, et j’ai donc continué tout seul ma rando. Après 4 petites heures, je suis arrivé à destination: Salisbury Lodge, un refuge au milieu de nulle part. Le paysage était magnifique à cet endroit. La végétation faisait un peu penser à nos chères Fagnes, mais sans le côté spongieux. En toile de fond, s’étendait la chaîne du Mt Arthur, ma destination du lendemain.
Je n’avais croisé personne de la journée. C’est un peu flippant au début: on se dit que si quelque chose devait nous arriver, il ne faut compter que sur soi-même! Pas de réseau GSM, pas de secours de Hte Montage, …. bref, s’agit de ne pas faire de conneries!
Le refuge était d’abord vide, et puis peu à peu des petits groupes de “trampers” sont arrivés. Pendant qu’on préparait notre tambouille, les échanges allaient bon train.
Le lendemain matin, je suis parti à l’assaut du Mt Arthur (1795m) mais la météo n’était pas vraiment de mon côté: brume et ensuite bruine. L’itinéraire traversait de superbes forêts assez mystérieuse où je n’aurais pas été étonné outre mesure de croiser un elfe, voir un hobbit (on est tout de même au pays où Lord of the Rings a été tourné en décors naturel: on comprend mieux pourquoi).
Ensuite la balade a suivi une crête avec des hauts et des bas. Le brouillard aidant, je ne voyais pas trop la direction générale et chaque point haut atteint me faisait espérer d’être au dernier, pour mieux redescendre ensuite. Assez crevant!
Les herbes étaient bien humides et m’arrivaient au genou: après 10 minutes de traversée, mon pantalon était tout à fait trempé et l’eau a trouvé son chemin vers mes chaussettes et mes chaussures…. sympa!
Le chemin était balisé de proche en proche par des piquets oranges ou bleu. Le sentier est relativement bien marqué, même si par endroit, il est si raide qu’il faut s’agripper aux branches ou au rochers pour arriver en haut.
Finalement je suis bien arrivé au sommet après 4h de valeureux efforts mais je n’ai pas été récompensé par la vue! Des petites plaques de neige m’ont accueilli au sommet: c’est vrai on est déjà en automne.
En redescendant, je suis tombé sur une bande de 8 kéas, ces perroquets des montagnes qui ne sont pas farouches pour un sou (ils étaient à moins de 2m de moi, et si j’avais sorti de la nourriture, ils se seraient encore plus rapprochés). Ils étaient assez fascinants.
Mais bon, je n’ai pas pu m’attarder beaucoup plus longuement car il faisait un peu frisquet malgré tout et je n’étais pas suffisamment équipé.
Finalement, j’étais de retour au parking de départ après 6h de marche au total: j’ai les jambes un peu fatiguée ce soir.
Flavie ayant récupéré la voiture, j’ai fait du stop: en deux coups, j’étais de retour à la maison: y a pas à dire le stop, cela fonctionne bien en Nouvelle Zélande, et les Kiwis sont sympas!
Au final, ce fut une très chouette expérience que je recommencerais bien demain!
La météo n’était pas extraordinaire, mais cela a donné une couche de mystère en plus que le grand ciel bleu ne m’aurait pas donné.
Nous étions passé en famille dans ce coin-là, début février, soit en plein été et la vue était très différente: