from alaska to patagonia
Après avoir rentré les lignes tendues la veille pour stabiliser le bateau pendant la nuit, et alors que je me concentre sur la remontee de la premiere ancre… Un moment d’inattention – le premier – et le dinghy trop rapidement noué par Pierre se fait la malle. Heureusement il n’ira pas loin. Il s’echoue de l’autre côte de la calletta.
Le temps de reprendre nos esprits. Peter dirige le bateau très près du rivage – dangereusement près – et au moment de sauter pour rejoindre la barque par la terre, une rafale de vent aussi soudaine que puissante nous terrasse sur le pont. Le bateau inexorablement emporté se heurte contre un rocher puis un autre.
Changement de plan. On va commencer par retirer la première ancre et puis Pierre prendra la tenue de plongée pour aller chercher le dinghy à la nage… je prends la barre. eviter de s’approcher trop du rivage à gauche. Mais gare au rivage à droite aussi. Eviter d’avancer trop et surtout ne pas reculer… Et cela dure… Pierre et Peter finissent par libérer la seconde ancre. Pierre s’habille puis plonge après s’être assuré au boût d’une ligne de vie. On pressent la fin des ennuis. Soulagé Peter sort son appareil photo pour un souvenir de l’homme grenouille. Puis moi.
Mais le bateau dérive dangereusement – un deuxième moment d’inattention – et plus personne ne surveille la ligne qui lie Pierre au bateau. Une énième rafale. Un nouveau choc. La ligne de vie s’est prise dans l’hélice. Peter me regarde l’air inquiet. L’hélice ne réagit plus et on s’approche à nouveau des rochers.Pierre sur le rivage nous regarde le sourire au lèvres: il ne se doute pas de ce qui nous arrive.
Le bateau s’échoue. La galère ne nous lache plus.
Pierre, toujours à l’eau plonge sous la coque et, au boût de moultes efforts libère l’helice. Mais elle ne tourne toujours pas. La nuit est là. Ancrage de fortune. Et demain, on appellera l’armada pour nous remorquer jusqu’a Punta Arenas… The shaft is broken…
Et puis non! un peu d’ingéniosité et une touche de vaseline et P et P reparent la piece endommagée qui nous sortira de cette mauvaise passe. Il nous aura fallu trois jours et trois nuits dans des conditions de fortune pour sortir de cette passe difficile. Pas mécontent de quitter l’isla del medio
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