Bonjour,

Je me présente, je suis Sylvain Van Hoof. Un jeune indépendant de 25 ans.

Depuis peu, je n’ai plus qu’une seule idée en tête, je veux partir en trek en Laponie.
Pour ceux qui ne situe pas, la Laponie est la région la plus au Nord de la Suède (selon moi, c’est une des plus belle région de ce pays) .

Pour différentes raisons, je vais partir en Novembre et plus précisément entre le 4 et 11 novembre 2016.
Pour être honnête, je suis bien conscient que ce n’est pas la meilleure date mais je ne veux pas partir en pleine saison.
Je veux faire un trek seule et être le plus tranquille. Je veux vivre la Laponie dans son plus simple apparat.

Pour être honnête, ce trek est une véritable expédition pour moi.
En effet, c’est la première fois que je pars dans une si grande aventure.
J’ai eu l’occasion de faire des treks mais toujours accompagné ou de petits treks en solitaire.
Aujourd’hui, c’est décidé, je me lance. Je pars pour un trek en solitaire de 8 jours (6 jours de marches) dans le parc Muttos/Muddus National Parc.

Cependant, et c’est pour cela que je suis là, je ne compte pas y aller tête baissée.
J’essaie de renseigner, de me préparer et surtout, d’avoir le matériel adéquat.

Si vous avez des conseils ou des remarques, surtout n’hésitez pas.
Je serai très heureux de vous écouter. Ça ne peut qu’être bénéfique.

J’essaierai de tenir ce blog à jour au maximum.
Sauf problème, je vous promet quelques magnifiques photos de la Laponie.

Très bonne lecture à vous.

Aventureusement vôtre,
Sylvain

Me voilà donc parti un samedi 5 novembre pour quelques jours de marche dans ce petit park de Laponie. Sur mon dos, un sac beaucoup trop lourd. 20Kg de matos; une tente 2 personnes (presque pas utilisé), des raquettes, un nombre incroyable de jeu de piles, un livre de 1000 pages, … bref, beaucoup trop ! Mais bon, j’avais plus trop le choix. Je devais partir.

Ce qui est frappant ici, c’est les températures. Il fait froid ! Mais c’est un froid différent. Il a beau faire -12° en journée, je n’avais pas froid. Pour être honnête, j’étais bien équipé niveau vêtements. Par contre, il ne faut pas s’arrêter. Dès que je faisais une pause de plus de 20 minutes, j’étais complètement gelé.

Niveau marche, je suis principalement resté sur le sentier. Cependant, j’avais un malin plaisir à marcher sur les lacs. N’étant pas un spécialiste des glaces, je m’étais promis de rester à quelques mètres du bord. Je trouvais ça très existant. J’avais un petit mélange de crainte et d’adrénaline. C’était pour moi la première fois que je marchais sur un lac gelé. Deux jours plus tard, j’étais beaucoup plus rassuré à tel point j’ai décidé de faire le tour d’un lac pour ensuite remonter une rivière jusqu’à un très grand lac. Et là, paf, c’est la déception. Après avoir fait le tour du lac, je me suis rendu compte que la rivière n’était pas gelée. Étant donnée qu’il est très fatigant de marcher dans les marais gelés, j’ai décidé de faire demi tour. Ah oui j’oubliais, il devait avoir grand maximum 15 mètres entre mon point de départ et la rivière (voir la photo ci-dessous). J’ai donc fait deux fois le tour d’un lac. Just for fun !

L’avant-dernier jour, je me suis décidé à faire un hors-piste complet. Sac au dos, je suis parti pour une petite boucle de 2 km dans les marais. Au début, j’étais relativement confiant. Cependant, au fur et à mesure de ma marche, le stress a commencé à monter. Dans ces marais vallonnés et remplis de sapin (voir la photo principale de cette histoire), on perd très vite ses repères. Heureusement, j’ai tenu bon mon azimut et je suis arrivé à bon port. C’est ma petite fierté personnelle.

La nuit, je dormais dans les refuges (qui sont plus des chalets full équipés). Un soir, j’ai eu l’envie de dormir sous tente. J’avais bien porté cette tente alors pourquoi ne pas l’utiliser. Eh bien … ça n’a pas bien fonctionné. Je me suis réveillé en pleine nuit en ayant vraiment froid. J’aurais pu rajouter des couches supplémentaires et essayer de dormir mais je n’avais très envie. J’étais en vacances comme même. Par “chance”, j’avais mis ma tente à 50m d’un refuge. J’ai donc tout replié en pleine nuit pour terminer ma nuit dans un refuge. Bon, il devait bien faire -5° dans le refuge mais j’étais bien.

Mes journées étaient très semblables. Une sorte de rituel s’était installé. Le matin, je me levais quand bon me semblait. Ne me demandez pas à quelle heure, je n’en ai aucune idée. Ensuite, je partais marcher. Après quelques heures de marche (il m’arrivait souvent de faire des détours pour allonger la marche) j’arrivais au refuge. Là, je commençais par préparer un feu. C’était un peu le petit moment de bonheur après une journée de marche. Après ça, je m’installais à une table pour manger et regarder ma carte. A vrai dire, je ne sais pas vous dire combien de temps je prenais pour faire tout ça. Ce que je peux vous dire, c’est que je me suis étonné à découvrir une photo de moi posé à ma table à 16h45 … vous comprendrez aisément que je n’ai aucune idée de l’heure à laquelle j’allais dormir. C’était justement ça qui était chouette.

Pour le dernier jour de marche, je me suis enfilé une bonne trentaine de bornes afin de retourner à la route principale. J’avais l’espoir d’attraper un bus qui devait passer en fin d’après-midi, mais devinez quoi ! J’ai complètement raté le bus. Je me suis donc retrouvé seul sur une route entre Jokkmokk et Porjus à 18h30. Jusqu’au moment où Per-Eric, un Suédois de Gällivare, s’est arrêté.