Vamos a descubrir las montanas chilenas…

Partie précédente du récit

 

Quel bel animal !

Quel bel animal !

Le lendemain, c’est bien les chevaux qui nous réveilleront… on les chargera et on les laissera partir avant de redormir un petit peu. Puis, c’est sous un soleil de plomb qu’on dira au revoir à tous nos amis grimpeurs de la vallée… qu’on prendra les dernières photos… et qu’on finira par se mettre en marche pour aller retrouver la civilisation avec une petite appréhension… pas trop envie de retrouver les mails et autres stress de la civilisation moderne… pas trop envie de retrouver le bruit, la pollution… etc… après plus de 20 jours passés en autonomie là-haut, c’est un petit choc que de redescendre.

Le point positif sera la nourriture: on se rue dessus… autre chose que des pates, du riz et des flocons de purée… le premier ptit déj, j’ai littéralement vidé la réserve de pain de notre gite… devant les yeux ahuris des tenanciers… et ce fut ainsi pendant quelques jours. Nous avions probablement perdu “quelques” kilos lors de ce trip (~ 5 kg) mais je pense que je les ai récupérés aussitôt dit, aussitôt fait (fichtre, mon régime)!

Last crossing...

Last crossing…

Nous laisserons Nature et montagnes derrière nous pour reprendre la route de Santiago et c’est là qu’il a fallu se séparer… après 5 semaines passées ensemble, au final rarement séparés d’une distance plus grande qu’une longueur de corde… strange feeling! Encore des grands moments passés pour notre cordéee (et il y en aura d’autres… à commencer par un memorial day WE d’anthologie au Yosémite quelques mois plus tard) toujours dans la bonne humeur et avec une bonne dose d’humour. Bernard remonte directement vers SF et je reste encore quelques jours à Santiago pour découvrir les ressources cachées de cette ville… où je me prépare doucement à affronter les quelques semaines qui vont suivre et qui furent plus que sportives… En effet, c’est un retour très discret en Belgique qui s’en est suivi rempli de démarches administratives, suivi d’une série de traversées de l’Atlantique pour commencer mon nouveau job à Los Angeles. Là aussi, c’est une arrivée très discrète qui s’est faite… Ces quelques semaines passées dans la Nature, loin de tout, m’ont sans doute rappelé l’importance des contacts vrais, justes et profonds (et certains souriront en se disant “et Aurélien, la profondeur, ca le connait…;-)” ). Bref, plus à la recherche de qualité que de quantité, j’ai évolué plutôt discrètement et calmement… la suite fut constituée d’une arrivée un peu folle sur la mégapole… et puis malheureusement qui n’a pas vraiment été à la hauteur de mes attentes sur différents niveaux… en écrivant la fin de ce récit, quelques mois après nos aventures et à quelques jours d’un trip d’une dizaine de jours en solitaire qui devrait me voir traverser certaines zones reculées des Sierras, je me rends compte combien les grands espaces et la Nature comptent dans mon développement; ce besoin de bouger, de découvrir… de se retrouver dans des endroits où la société moderne reste en retrait, dans des endroits où on ne se ment pas et où on ne se cache pas derrière des quelconques masques et où on ne ment pas à l’autre… dans des endroits où la seule chose qui compte c’est “hic et nunc” (comme dirait l’autre). Dans une vie où je ne sais pas trop dire où je suis ni encore moins vers quoi je vais (où dans quel état j’ère), vivant au jour le jour, ces moments dans la Nature, ces moments de grimpe me permettent de rester en paix avec moi-même. C’est sans doute l’une des facettes de ce “nomadisme moderne” cher à Dom. Dans ces moments-là, je ne regrette rien et je suis convaincu que le meilleur reste à venir :-).

 

Bernard et Aurélien, Janvier 2016 [rédigé par Aurélien en Juin 2016]

 

 

 
Album photos