3 jeunes aventuriers vont affronter les vents violents des plaines de Hardangervidda. Il faudra tirer notre matériel et notre nourriture dans des pulkka ainsi que planter notre tente dans le froid absolu. De nombreuses couches thermiques ainsi que d’épais sacs de couchages nous tiendront au chaud. Nous irons en voiture, départ un jeudi soir pour 16h de trajet (hors ferry).
En route vers la Norvège [2/9]
Partir en expédition nécessite de la préparation. Il faut emprunter des cerfs-volants et des pulkas, discuter de la meilleure méthode pour puiser de l’eau dans les lacs gelés (nous optons pour une hache) et bien sûr déshydrater des oignons pour la tartiflette norvégienne. Et il y a toujours des petits imprévus, comme quand on découvre, en rentrant du Decathlon avec un sac de couchage “confort -9°C”, qu’il a fait -32°C l’année d’avant à la même période. Ou quand on découvre qu’on a emprunté un ski cassé…
Le jour du départ me parait être le moment idéal pour passer chez Martin Sport pour faire réparer ce ski. J’ai déjà récolté plusieurs avis, qui vont de “aucun souci pour ce que tu vas faire” (Laurent) à “ski(s) à jeter” (Decathlon).
Heureusement, le verdict du gars de l’atelier est positif, voire rassurant:
“Il est mort de chez mort. Il ne va pas casser mais mets-le du côté où il y a le moins de pression quand tu kites.”
Nickel!
On se met en route à 19h20, pour environ 25h de trajet. Notre destination est Dyranut, un refuge situé à 1200m d’altitude sur la route entre Oslo et Bergen. J’ai un peu de mal à vous écrire un récit captivant sur le trajet car j’ai quand même surtout dormi. Grégoire et Robert trouvent que je ne suis pas le meilleur des copilotes.
Sur le ferry par contre je suis pris d’insomnies. Il est pourtant 14h, heure de la sieste. Je me balade. Les magasins du ferry sont vachement bien. On y trouve des doudounes, des gants de skis, des slips, de quoi faire toute sa valise. J’achète seulement un thermos car je n’ai pas oublié de prendre des slips et des gants.
Après le ferry vient logiquement la Norvège. Il reste 6h de trajet, qui passent assez vite entre les jolis paysages, les podcasts sur le thème “naïveté, adolescence et amour” et les pauses pour acheter du brunost (sorte de fromage de chèvre, qui ressemble à du caramel mou) ou du kaviar (paté d’oeufs de poisson, vendu en tube de dentifrice).
Quand on arrive, le temps n’invite pas spécialement à la promenade.
On mange à l’intérieur du refuge puis on sort monter la tente. Il y a du vent. Ça promet d’excellentes conditions de kite.