Pour le lendemain, on décide d’écouter les sages montagnards et on ne tente pas d’ascension. Ayant trop d’énergie que pour rester blotti près du feu, on décide de faire un aller retour vers le parking, pour y déposer certaines choses inutiles (matelas par exemple) et reprendre des choses bien utiles (bouffe et eau).

Il pleut littéralement des cordes. 2h30 heures de descente, 4 heure de montée et que de la pluie tout du long. Cette journée nous a appris la persévérance et aussi que comme disait un grand belge :  ‘quand y en a plus et ben y en a encore’. Plus sérieusement, on a su chacun trouver son rythme, certains ont même dépassé leurs limites : une grande fierté.

On arrive en fin d’après-midi au refuge et le revoilà qui nous accueille avec son habituelle ironie : ‘you are not dead’ (et un sourire jusque derrière les oreilles). La soupe est plus réchauffante que jamais, mais nous n’avons pas beaucoup d’énergie pour parler. C’est le temps calme, ce qui fait parfois du bien aussi après une bonne journée bien intense.

Sam et Auguste se laissent tenter par le partage du repas avec Janez. Clem et Arnaud restent au royco. Pendant le repas on prépare l’itinéraire du lendemain sur les conseils de nos amis slovènes. Ils se contredisent un peu mais restent comme des pères pour nous. On décide de tenter l’ascension du ‘debela pesc’. Sommet à 2100 (250 mètres de dénivelé). On ne sait pas quels sont les risques d’avalanche mais on fait confiance à Janez qui nous regarde de manière bienveillante.