C’est le grand jour: l’ascension du plus haut sommet de la région. Le soleil brille, le café fume (et Janez aussi), on se sent d’attaque. Vu la météo clémente on allège un peu nos sacs, on prend quand même lampe de poche (au cas où on se perd) et on est partit.

Après 200 mètres sur un chemin tracé, les traces dans la neige s’arrêtent. Cela peut  sembler très peu problématique pour quelqu’un qui ne sait pas exactement dans quel contexte nous nous trouvons ; je me permet donc une petite recontextualisation. Il a neigé toute la nuit : ce qui fait à peu prêt 1 mètres et demi de neige en tout et nous n’avons pas de raquette. Autant vous dire que c’était sportif. Arnaud (qui est de loin l’homme le plus séduisant que je connaisse) nous a tracé la route durant presque tout le chemin. L’ascension qui devait prendre 2h, en a pris 4h30. Et encore…

La réalité est que vers le premier col, nous nous rendons compte que les conditions sont ‘propices aux avalanches’ ou ‘avalanche-friendly’ comme on dit. Bref, après une petite vérification que nous ne sommes pas en danger de mort, on continue jusqu’à ce fameux col. Arrivé là, on prend notre picnic en contemplent la montée vers le deuxième col suivit de celle vers le sommet en question (nous avons vue sur les deux).

L’équipe est divisée, ou plus exactement, Auguste estime que les risques sont trop élevé et les autres estiment que ‘yala’. Il décide donc de les attendre là le temps qu’ils tentent l’ascension. Allumant sont petit feu avec les cimes des sapins, les autres reviennent après le deuxième col. En effet, l’ascension jusqu’au sommet semblait peut-être ‘un peu trop risky’.

Ca redescend donc, avec un sentiment  de joie et de reconnaissance pour la beauté de ces paysages. La paix règne, le soleil se couche doucement, et les discussions philosophiques reprennent. Arrivé peu avant la tombée du jour au refuge, nous nous écroulons sur les chaises en bois.

Ce refuge nous rassure, c’est devenu la zone confortable dans ces grandes montagnes parfois un peu surprenante. Dani et Nika sont là, nous discutons paisiblement. Dani nous raconte sa jeunesse avec Janez; ils célèbrent l’amitié un verre de schnaps à la main : bref je n’ai qu’une parole en tête « tout est grâce ».