Cela fait maintenant presqu’un an que j’ai une l’idée de traversée une partie de la Suède, de la Finlande et de la Norvège en hiver. Départ de Jäcvik (Suède) le 7 janvier et arrivée au cap Nord fin mars…ou pas…finish à Alta à prévoir…affaire à suivre…

Départ en train de Bruxelles le 29 décembre, arrivée à Stockhölm 20 h plus tard. Un train de nuit d’une dizaine d’heure jusque Jörn station, un bus jusque Arjeplog et un bus jusque Jäckvik m’amènera au lieu de départ de cette aventure. L’idée est d’avoir assez de nourriture et d’essence jusque Abisko (quelques 350 kms plus loin). Là je me ferai livrer un coli. Un deuxième coli est prévu à Kautokeino, et pour le reste…on verra ma foi.

Les fixations de ski ont du être vissées un peu plus bas des trous existants devenu trop grands. Le gars du magasin à Jokkmok a mis de la glue et une des visses plus grande, çà devrait tenir cette fois! J’ai fait le plein de bouffe, 20kg pour 20 jours jusque Abisko. Repris le bus de Jokkmok, arrivée Kvikkjok 17h30, skié 6 kms!

25e jour d’expé
Une centaine de kms après Kvikkjok et me voilà à Ritsem en 8 jours et demi. Des vents de (sud)-ouest ont apportés la chaleur de l’Atlantique. Cela a eu pour conséquence des températures positives et des rafales de vent pouvant atteindre les 80kms/h. Ce qui a été assez bénéfique pour durcir la neige! Ce qui est moins agréable, c est cette gadoue le 1er jour, des sabots de neige sous les skis et cette petite pluie fine qui tu l’espères va pas tremper toutes tes affaires et finir en glace. Là, tu t’arrêtes et tu attends le regel! Entrée dans le parc national du Sarek le deuxième jour. Ici, plus de motoneiges, c’est interdit et plus de balisage, c est sauvage! Les rafales de vent n’ont pas mis à mal ma tente qui a tenu bon. Par contre, mauvaise manip de tente, j’entends un crac en insérant un arceaux dans la tente, je viens de fendre deux tubes d’arceaux. Je les renforcerai plus tard avec un sandwich duct tape-fil de fer-duct tape, çà tient, à voir les prochains grands vents. J’ai définitivement perdu mon thermo dans une descente où je ne finissais de tomber(ptet pas plus mal je suis plus léger). Déjà sans pulka le ski de rando nordique tu sais pas skier en descente mais avec pulka c’est la misère. Toutes les techniques ont été essayées. Avec skis, sans ski, sur la pulka, pulka décrochée, pulka balancée. La pulka n’en fait qu’à sa tête, elle te rendre dedans, te fais tomber, glisse seule vers tu ne sais où et fini dans un arbre. Tu es content qd tu es en bas, l’enfer, au moins 15 chutes. Vient le moment le plus stressant du parcours…la rivière gelée! Cette rivière est partiellement gelée et il faut être attentif pour détecter les endroits où tu peux passer, attention aux ponts de neige, aux embouchures des affluents et à la glace fragile! Il y avait un abris dans le parc que je ne me suis pas fait prié pour dormir dedans, il n’est pas fait pour, tu dois dormir à terre pour avoir assez de place. J’étais sans aucun doute le premier à passer (je le savais déjà) mais le cahier de présence relève un dernier passage en septembre. Les autres années, mars semble être la norme. Je suis tôt dans la saison, je suis seul au monde. Pas vu d’âmes (humaine) qui vivent pendant 7 jours. Des oiseaux blancs avec une queue noire sont assez présents Presque le seul animal que j’ai vu ici. Mais j’ai vu un renne et son bébé hier! Je fini par sortir de ce parc du Sarek, d’une beauté sauvage époustouflante. Les montagnes forment de grandes vallées dans lesquels j’ai évolué. Tout est blanc de neige, bleu de glace et parfois un peu noir de roche. Sortie du parc national, la rivière n’est pas gelée, il faut évoluer entre les arbres, pénible, je suis fatigué. Traversée de l’énorme lac pour arriver à Ritsem. OUF des traces de motoneiges, çà passe. Il valait mieux être sûr pour traverser ces 10kms! Petit bonus: je casse le manche de ma pelle en voulant enlever un ancrage à neige. Un peu de duct tape au bout de ce qui reste pour épaissir et me voilà avec une pelle raccourcie de 10cm, elle n’était déjà pas très grande…Maintenant direction Abisko! Où un colis m’ a aimablement été envoyé par mes parents pour continuer l’aventure vers Kilpisjarvi et Kautokeino!