Cela fait maintenant presqu’un an que j’ai une l’idée de traversée une partie de la Suède, de la Finlande et de la Norvège en hiver. Départ de Jäcvik (Suède) le 7 janvier et arrivée au cap Nord fin mars…ou pas…finish à Alta à prévoir…affaire à suivre…

Départ en train de Bruxelles le 29 décembre, arrivée à Stockhölm 20 h plus tard. Un train de nuit d’une dizaine d’heure jusque Jörn station, un bus jusque Arjeplog et un bus jusque Jäckvik m’amènera au lieu de départ de cette aventure. L’idée est d’avoir assez de nourriture et d’essence jusque Abisko (quelques 350 kms plus loin). Là je me ferai livrer un coli. Un deuxième coli est prévu à Kautokeino, et pour le reste…on verra ma foi.

52e jour d’expe
Arrivé la veille à Kautokeino, repos de 2 jours avant d’attaquer l’étape finale jusqu’au Cap Nord!
Après mon départ d’Abisko le 11 février j’ai essuyé deux jours de gros vents (>100km/h) et températures positives le 3èjour (on peut apeller çà une tempête). J’ai pu me cacher sur le bord du lac en bordure de forêt et choppait seulement la fin des rafales. En tout j’ai été à l’arrêt deux jours et demi et me battait contre la condensation qui me tombait dessus à chaque coup de vent. Affaires plus que mouillées à l’intérieure. Ensuite les conditions étaient extra! Neige bien dure, çà a tracé! Perdu mon GSM tombé de ma poche. Après un aller retour de 45 minutes je le retrouve OUF! Je rencontre Kjell, un Norvégien de 70 ans, ancien militaire Norvégien mais surtout personne que Nicolas Borchers a rencontré lors de son voyage en 2008. Tous les deux ont été pris dans une avalanche la même année et ont survécu!https://capexpe.org/expes/scandinavie2008/gpages/lavalanche/.
Kjell a été sauvé par son fils grâce au canon de son fusil de chasse qui sortait de la neige. Coincé dans l’avalanche, il réussi à sortir son GSM de la poche ventrale et appeler sa femme qui ne répond pas. Il laisse un message…L’attente est longue et horrible, il pense mourir. Sa femme entend le message et apelle les secours et son fils qui était pas loin! L’hélicoptère arrive et survole la zone. Pendant ce temps, son fils remonte l’avalanche le plus vite possible sur 3kms. L’ avalanche est énorme, 450 m de large sur 200 mètres. Kjell partit chasser avait son fusil en bandoulière et a eu le réflexe de l’enlever lorsqu’il a déclenché l’avalanche. Il a cependant gardé le fusil en main. Ce qui le sauvera… Le canon dépassait de 30 cm et son fils a ou extraire son père de la neige. Kjell a lui même a sauvé son père qui lui même a sauvé son père. Histoire de dingue! Kjell m’a donné une nouvelle pelle, du chocolat, des bières et des gaufres maison et de super conseils itinéraires qui m’ont permis d’avancer plus vite jusque Kilpisjarvi! MERCI! Je casserai la pelle lors d’une chute de 5mètre dans une rupture de pente ue je n’ai pas vu. La pelle qui est toujours au-dessus de la pulka s’est cassée lors de l’impact. Les pelles ne m’aiment pas…Moi je suis intact. Je croiserai aussi un Suédois aussi ancien militaire qui me donnera des conseils sur le montage et repliage de la tente. Ce qui me fait maintenant gagné un temps fou. Lorsque l’on crée la plateforme il suffit d’attendre 20 minutes pr que la neige se durcisse en gelant, chose que j’ignorais. J’ai donc vécu 40 jours avec des vallées dans la tente. Il est possible de laisser les arceaux dans la tente et rouler la tente sur la pulka. Ceci fait gagner un temps considérable. Il m’ a aussi conseillé de mieux couvrir mon cou et ma tête pour avoir chaud aux mains et aux pieds. Le cerveau étant un organe critique, celui-ci doit absolument rester à 37 degré. Si çà refroidi le corps n’envoit plus de sang vers les extrémités pour conserver la chaleur! Et çà marche, vive lui! J’ai eu des moments où je voulais abandonner, hier fut une journée pénible, mes muscles me faisaient mal et la zone forestière me faisait avancer à du 1 km/h! On m’a aussi demandé comment j’allais aux toilettes. Et bien c ‘est l’un des moments les plus pénibles…tu sors de la tente, tu abaisses froc, tu fais ce que tu as à faire, tu te gèles, surtout les mains, à la place du papier toilette tu fais des boules de neige pour t’essuyer. Sinon pour le pipi j’ai une gourde dédiée, ce qui m’évite de sortir de la tente, çà n’en reste pas moins pénible. Sortir du sac de couchage par -15 ou -20 degré. Je pense qu’au final il faut être un peu maso pour ce genre d’expé, mais aucun regret, le jeu en vaut la chandelle! J’ai troué ma gourde en la rapprochant de mon réchaud car l’eau étaient gelée dedans. J’ai pu la réparé avec un bout de coleçon fondu renforcé avec de la glue. Maintenant je mange je vais réévalué mon tracé, faire le plein de bouffe et acheter les cartes pour le cap Nord!