A la découverte des massifs d’Ala Too et du Tien Shan

Cette dernière étape ne s’annonçait a priori pas trop compliquée malgré le gros dénivelé négatif pour redescendre dans la vallée d’Altyn Arashan. Avant cela, il nous fallait malgré tout passer LE col d’Ala Kul à 3900m. Cette 1ère partie de trek surplombant le lac fut magnifique et nous prit plus de temps que prévu malgré seulement 400m de dénivelé positif. Les organismes commençaient probablement à fatiguer et à de telles altitudes ça ne pardonne pas.

Arrivés au col, une descente courte mais extrêmement raide nous attendait. Après ce court moment d’adrénaline, nous réalisions en croisant quelques randonneurs faisant le trek dans le sens inverse que cette dernière étape était plus longue que prévue et qu’il nous faudrait peut-être un 4è jour pour finir cette rando, idée qui ne plaisait pas trop à l’un de nous. On a donc décidé d’accélérer un peu le pas dans cette descente légère et donc agréable musculairement parlant 🙂 Mais tout cela était sans compter sur un chemin de moins en moins bien marqué par les kerns. À un moment, nous voilà au beau milieu d’une prairie où il ne reste plus rien du tracé existant, trop piétiné par le bétail et nous nous trompons de chemin… Ce mauvais choix de chemin est pourtant conforté par un guide kazakhe qui lui est muni d’une carte. Nous décidons donc de nous obstiner dans notre mauvais choix…

Très vite nous nous retrouvons coincés par un torrent et une petite gorge formée par celui-ci. C’est alors que commence un petit jeu de piste pour essayer malgré tout de rejoindre la vallée principale par cette rive du torrent. Plusieurs fois nous avons hésité à traverser le torrent, mais il nous paraissait trop puissant et donc trop risqué d’entreprendre pareille tentative. À force de glissades répétées dans des champs de fougères détrempées par la pluie, on parvient tant bien que mal à descendre dans la vallée et à rejoindre le petit hameau d’Altyn Arashan.

Là, deux options s’offrent à nous :

  • Passer la nuit dans un petit refuge pour vraiment pas grand chose (250 soms si mes souvenirs sont bons)
  • Redescendre vers Karakol dans un 4×4 probablement plus vieux que nous tous sur une piste de montagne accidentée et très rocailleuse.

Nous avons finalement opté pour la seconde option bien que plus onéreuse. Ce choix est dû au fait que nous étions crevés de cette descente chahutée par la pluie et le long, très long “à-travers-tout” dans les fougères. Certains étaient crevés aussi bien mentalement que physiquement. Dans ces cas-là, vaut mieux éviter les petits conflits inutiles 🙂

Après une très longue journée, nous voilà donc de retour à Karakol. En effet, nous étions partis vers 8h au matin et nous sommes arrivés dans notre hostel de Karakol seulement vers +/- 23h.
Nous ferions le point le lendemain pour voir comment orienter notre programme de voyage sur base des enseignements de ce premier trek. Mais avant, place à un bon repos bien mérité !