A la découverte des massifs d’Ala Too et du Tien Shan
Bruxelles-Zaventem, le 7 juillet 2016
Ça y est ! Ce voyage on en avait rêvé depuis des mois et nous voilà parti pour ce qui restera à n’en pas douter dans les mémoires.
Après une petite dizaine d’heures de vol, et une escale à Moscou, nous arrivons finalement à Bishkek, capitale de ce très cher Kirghizistan. L’aéroport de Manas est à une 40aine de km du centre de Bishkek. Éreintés par ce voyage nocturne, on se fait avoir comme des bleus et payons un taxi à peu de choses près, 10 fois le tarif normal. Ça fait mal, mais pour relativiser on se dit que ça servira au moins à quelqu’un… 🙂 Le taxi nous dépose alors au pied d’un immeuble un peu délabré qui a l’air en travaux. D’après lui, la chambre que nous avons réservé se trouve dans ce batiment au 7è étage. Un peu dubitatifs, on décide malgré tout de sortir de ce taxi “arnaque” et de tenter le coup. On monte, on s’arrête au 7è et on voit une femme kirghize qui attend sur le pas de la porte, sans rien dire… Bizarre. On fait des aller-retour dans les escaliers en se demandant ou peu bien se cacher l’endroit qu’on a réservé. Nos aller et venues sont interrompus par cette dame qui se décide enfin à nous faire signe. C’était bien là notre “AirBNB” pour les 2 prochaines nuits, mais la barrière de la langue a rendu la tâche bien compliquée. En effet, au Kirghizistan, pays ayant grandi sous l’égide du régime soviétique, rares sont les autochtones qui parlent anglais… Aucun doute, ce séjour sera une aventure autant en montagne qu’en plaine !
Après une bonne nuit de sommeil, nous décidons de nous rendre dans le plus grand marché couvert de Bishkek, le “Osh Bazar” afin de faire le plein de provisions pour nos trekkings à venir. Je ne sais pas si c’était une bonne idée, mais nous avons fait le choix d’acheter toute la nourriture nécessaire sur place. Elle sera assez monotone, c’est sûr et se résume à :
- des lentilles
- du riz
- de la semoule
- des vermicelles
- des fruits secs et fruits séchés
- du lait en poudre
- du muesli
- des épices pour essayer de rendre nos bouillies moins fades 😀
- 2 repas lyophilisés par personne, en cas de flemme ou d’arrivée tardive.
Voici quel était notre programme de base point de vue “trekkings” :
- une randonnée “d’acclimatation” de 3 jours autour du Lac Ala Kul, pour s’habituer au poids des sacs et à l’altitude (passage d’un col à 3900m). Cette randonnée est une des plus courues dans la région et donc il est assez facile de trouver des renseignements à son sujet.
- La seconde randonnée consiste à rejoindre le lac Song Kul au départ de Kyzart, pour ensuite se re-diriger vers Bishkek en traversant les massifs du Song Kul Too, du Djumgal Too (+/- 3900m) et ensuite le massif d’Ala Too avec arrivée par la vallée d’Ala Archa. La difficulté de ce trek résidant dans le fait qu’aucune carte détaillée n’existe et que le mieux que l’on ai trouvé soient des cartes datant de l’époque soviétique (1980-1990 environ) au 100.000è.
Le lendemain de cette petite récolte de victuailles, nous voilà partis pour Karakol, une ville au pied du massif des Tien Shan, où culminent les plus hauts sommets Kirghizes (+/- 7500m). Nous prenons donc une mashrutka (genre de minibus) en direction de Karakol et ne sommes pas au bout de nos peines, quand on voit la manière de conduire de notre taximan du jour. On a notamment manqué de peu une belle collision frontale avec un bon gros camion… 😀