Temps de déplacement:    03:38:51
Temps écoulé:    06:34:30
Vitesse moyenne:    6.8 km/h
Vitesse moyenne en déplacement:    12.2 km/h
Vitesse max:    45.9 km/h
Gain d’altitude:    334 m
Perte d’altitude:    340 m
Altitude minimale:    1,141 m
Altitude maximale:    1,201 m
Distance en registrée par le GPS en km:    44.43 km
Distance estimée pour le même intinéraire à ski :    13 km

La trace du jour et celle de la semaine.

Après une nuit calme bien qu’à 2 km de la route, nous nous réveillons sous un ciel bleu assez statique, c’est à dire sans vent.

Suite aux discussions de la veille relatives à l’itinéraire, notre objectif journalier étant de 15 km, il est décidé de se mettre en route assez vite… Vers 9h30, après avoir failli oublier un des arceaux d’une des tentes nous nous mettons laborieusement en route, peaux aux skis. Au bout d’une heure, petite brise, tout le monde s’excite, le vent se confirme, c’est parti, on décide de sortir les voiles! Enfin!

Étant un gros groupe de niveau hétérogène, certains sont prêts immédiatement, d’autres ont besoin d’un peu plus de temps, pendant lequel les premiers prêts se mettent à tirer des bords, une fois que tout le monde est quasi, prêt, dernières leçons particulières prises et derniers réglages faits, Greg rechausse ses skis et casse une fixation! Il a une chance dans son malheur, la route est pas loin, mais il y a du vent, tout le monde veut kiter, on ne va quand même pas ruiner le bonheur du groupe pour une négligence d’un seul!

On hésite à l’abandonner là ou à appeler Touring, mais finalement une étude de la répartition des contraintes dans le sous-ensemble chaussure + fixation de ski et deux sangles permettent de résoudre le problème. Nous voilà enfin prêts, ça va cruiser, ce moment dont on rêvait depuis longtemps, avancer vite, ensemble, dans des étendues blanches à perte de vue va enfin se concrétiser. Sauf que… Le vent tombe! Petite déception qui nous met en appétit. On fait donc la pause midi. Brunost, Baconost, knakebröd, etc. Il fait beau, on attend le vent, Raph s’ennuie et joue au javelot avec sa sonde, se déguise en Sheik des neiges, le vent qui ne souffle pas à travers la montagne l’a rendu fou…

L’attente du vent n’est pas sans danger pour le psychisme…

Finalement, vers 13h, le vent se relève, gentiment d’abord, nous sortons tous nos grandes voiles et commençons à descendre au vent à belle allure, soit environ 30 km/h. C’est la deuxième fois que nous progressons enfin tous ensemble grâce au kite. Superbes images que toutes ces voiles sur l’horizon.

Très rapidement le groupe s’étale sur 2-3 kilomètres vu les vitesses de progressions différentes, mais nous restons toujours en vue les uns des autres le temps étant clair, le relief peu vallonné et les voiles à 25m de hauteur! Petit à petit le vent forcit, Rémy s’en aperçoit car il n’arrive plus à remonter au vent avec sa 7m²…  Nous faisons une pause pour réduire la voilure et tirons des bords sur un lac. Une fois tout le monde fin prêt, c’est de nouveau la course! Raph lève une perdrix, Rémy chasse un petit lapin blanc (ça court plus vite qu’un kite), bref nous avançons, avec des allers retours vers la fin du groupe pour s’assurer que les derniers sont toujours là. Au total, bien que n’ayant fait qu’environ 15 km à vol d’oiseau, le GPS indiquera 44 km en fin de journée au vue des nombreux bords tirés sur les lacs. Pierre et Béné partent en avant jusqu’au Breidvatnet et le groupe finit par les rattraper lorsque le vent tombe, mais Pierre n’a plus sa pulka!

“He Pierre, t’as plus de pulka!”
– “Ouais, j’l’ai laissé là bas.”
– “Où ça là-bas?”
– “Ben là au fond du lac!”
– “Heuu j’t’ai pas vu aller aussi bas moi!”
– “Ben si, j’étais là-bas devant avec Greg”
– “Ben, non, c’était derrière!”

Finalement Greg arrive, confirme qu’il a vu une pulka 2 km  plus haut!

– “T’es sûr?”
– “Ben ouais, j’l’ai vu, j’ai failli la prendre d’ailleurs”
– “He merde! Qui me prête des peaux, y a plus de vent, j’vais devoir remonter à pied…”

Pendant que Pierre et Béné remontent à la recherche de la pulka perdue Rémy, Raph, Greg et Claire installent le campement et préparent le barbecue. De jours en jour, la technique évolue… Au lieu de faire des bancs et une table en neige, nous utilisons les pulkas. C’est moins rustique, on se croirait chez des gens qui se meublent en Kartell avec tout ce plastoc, mais ça a l’avantage d’être bien isolant!

A la fin du repas, Greg nous sort son invité surprise, une bouteille de Génépi! Il ne nous a même pas fallu un quart de bouteille pour faire apparaître des aurores boréales!

C’est beau !

Nous nous offrons une petite séance de kite nocturne, avec des aurores boréales au nord, et un beau quart de lune au sud! Magique! Rémy, Greg, Claire et Raph se font une nuit à la belle étoile pour fêter cette belle journée.