Du 11 au 20 mars 2016, snow-kite et ski de rando en Norvège

17-marsGentil petit vent au réveil! Une fois les tentes pliées, nous déplions nos voiles, Raph gonfle ses voiles de kite surf, les dégonfle, essaie la 7 m² de Rémy, se retrouve à 30 cm du sol pendant quelques secondes lors d’un virement de bord en descente et n’arrive plus à remonter au vent! Pendant ce temps là, la petite équipe fait des bords d’échauffement et se met en route vers l’Est avec en tête les 15 km contractuels à faire!

17-marsNous sommes à 2 jours de la fin de l’expé et le retour vers la civilisation devient lentement une nécessité. Après à peine 5 km parcourus, le vent faiblit, voir mollit carrément, et Rémy qui était à la traîne rejoint péniblement ses 5 acolytes déjà en train de pique-niquer au milieu d’un lac. Brunost, mendiants, massepain et faux kaviar suédois alors que le vrai c’est celui là:

kaviar

Le déjeuner se prolonge, le soleil nous rendant léthargique. Soudain, petite brise, faible mais nous donnant l’espoir! Les voiles étant déjà en place, nous arrivons à les faire décoller et à partir à très faible allure vent arrière… Un petit dénivelé au fond du lac ne résiste ni à Greg (qui doit en fait bien savoir se servir de sa voile), ni a Béné qui maintient sa voile en l’air et qui, persévérante monte en canard… Les autres faignasses ne se donnent pas autant de peine et attendent le vent qui reviendra, c’est sûr! Le vent revient, tout le monde passe le col, hésite à passer à une taille de voile plus grande, car quand même c’est pas chouette de ramer alors qu’on est avec la 5 m² et qu’on a une 7 m² dans la pulka. Tiens, d’ailleurs même Greg est passé en 7 m²… Tout en pesant le pour et le contre de la taille des voiles, Rémy tire des bords sur la pente qu’il vient de descendre, et se retrouve à faire un beau vol plané, soulevé par son kite. Stoïque et brave comme les français savent l’être, il se relève aussitôt, rechausse ses skis, redémarre et s’emmêle dans les lignes de Claire… Il conclut donc que peut-être une 3 m² est quelque chose de plus raisonnable quand un gros nuage arrive et fait monter le vent tout d’un coup sans prévenir… Pendant ce temps là Greg s’essaie à des sauts, assez bien maîtrisés. Une fois la troupe équipée de voiles adaptées, nous repartons vers l’ouest, vent arrière. Greg et Rémy profitent d’un joli lac pour faire quelques pointes sans leur pulkas! Vive la vitesse! S’ensuit une ascension pente sud d’un petit col, dans de la neige fondante assez profonde. Arrivé au col, le cartographe, Rémy confond le Nord et l’Est, et envoie donc tout le monde 1 km sous le vent de notre destination… Le groupe se regroupe, discute carto, Raph coupe les lignes de Béné en redémarrant, le vent forcit, Certains sont sur-toilés, d’autres sous-toilés, la nuit va bientôt tomber, et on doit remonter au vent. Pierre tire Béné, Raph tire la pulka de Béné, Greg tire sa pulka et Claire et Rémy tire la pulka de Claire. Tout le monde se met en route vers le supposé lieu de campement mais rapidement le groupe se divise en trois binômes (le lecteur attentif a assez d’information pour savoir qui était avec qui). Greg et Claire remontent très rapidement au vent, Béné et Pierre rejoignent assez vite le lieu de campement tandis que Rémy et Raph se retrouvent incapable de remonter au vent avec 2 pulkas… La décision est prise de plier les voiles et de peauter, mais… Rémy a prêté ses peaux à Pierre la veille est ne les retrouve plus… 4 pulkas, deux personnes, du vent, un coucher de soleil, une direction approximative pour le lieu de campement supposé et une seule paire de peaux, super! Raph, l’as du skating avance sans peau, tandis que Rémy mets ses peaux et tire 4 pulkas…

4-pulkas

La vitesse n’est pas proportionnelle aux nombre de pulkas… Et c’est même pas classe!

coucher-soleil

Après 15 minutes de progressions nous apercevons la voile de Greg, en train de faire des pointes de vitesses à plus de 60 km/h en tirant Claire! Nous posons les pulkas au camp puis tirons quelques bords à la nuit tombant, profitant du vent fort soutenu!

coucher-soleilRaph se prend une belle gamelle et s’en sort un peu sonné, Rémy passe sur un rocher et voit ses skis faire des étincelles, bref il est temps de se poser et d’arrêter le GPS qui a déjà totalisé 60 km sur la journée! Repas à 6 dans la tente! Ça rentre, faut juste négocier avec son voisin quand on veut changer de position!