De la Hesbaye lente à la baie d’Halong

Sur l’autre rive,

Au loin,

De jeunes et hautes tours jaunes

Transpirent.

 

Le lac, lui,

Lave leurs reflets

Par de larges flous de lumière.

 

Debout sur leurs kayaks,

Des rameurs défient l’équilibre

Du cœur du lac.

 

À mes pieds, une branche langoureuse

Lèche les vaguelettes,

Derniers clapotis

Avant les vapeurs de la berge

 

Sans jamais faiblir,

Le soleil n’en finit pas de me dégouliner dessus.

 

Dans l’air immobile,

Je recule encore ma chaise

Poursuivant ainsi

l’ombre lente

du tamarinier.