De la Hesbaye lente à la baie d’Halong
La case “extrême orient” cochée dans le formulaire;
Le taxi rempli de fruits inconnus;
Ces assemblages de goûts et d’odeurs;
Le cri du gecko au milieu de la nuit traverse le moustiquaire sâle:
sentir que l’on est ailleurs.
Dans ce taxi aussi: une planche à repasser;
Un mois passé à visiter des maisons vides plutôt que des pagodes;
s’inquiéter des cravates qui moisissent dans la commode:
savoir que l’on va rester.
Des rapports stratégiques sur les futurs d’un pays;
des modèles mathématiques murmurent l’impact d’une course folle:
comme un con, penser que l’on va changer le monde.
Deux dimanches d’évasion-escalade
sur les roches karstiques de la vallée de Huu Lung
à la frontiere chinoise,
ou les grimpeurs de passages restent des attractions
ces instants de silence
assis sous l’effort
les doigts fébriles, le sang qui s’envole
toucher de son corps des sédiments à connaître.
Assis sur le balcon,
le vent dans le palmier résiste aux bruits de la rue;
méditer cette proposition d’escalade à Cat Ba – quatre heures de Ha Noi –
sans savoir si le corps tiendra un tel face à face
– quelle odeur laissera ce promontoire de la mer de Chine ? –
Et vouloir partager ces reliefs nouveaux…