Sortie voile au départ de Nieuport : 5 jours pour s’évader sur les mers et apprendre…
Samedi matin.
Le soleil se lève sur une autre belle journée. On pourra dire que les cieux auront été cléments avec nous. Mais d’aute part, le vent tombe: plus que 4 noeuds de vent, et 4 noeuds de vitesse.
Nous sommes toujours en pleine mer, mais on commence à se rapprocher des côtes hollandaise. Les bouées indiquant les bancs de sable nous le confirme.
Un petit coup de GPS, et on se rassure sur notre position et sur le cap à prendre pour aborder l’Escaut au bon endroit. Et puis c’est la surprise, 15 minutes plus tard, le GPS nous fait une saute de 4′ de latitude, tout seul comme ça sans prévenir. 4′, mais c’est rien, voyons. Ben non, 4′, c’est 4 miles marin de différence, et donc, c’est un cap qu’il faut rectifier dare-dare. Et en l’espèce, cela nous oblige à remonter au vent. On affale le gennaker qu’on avait mis durant la nuit, et on remonter le génois.
Les côtes commencent à se distinguer au loin. On se rapproche.
Nous comptons arriver sur l’Oosterschelde, là où les Hollandais ont construit leur barage anti-tempête.
Nous devons louvoyer entre les bancs de sables pour arriver à l’écluse de Neeltje Jans. Un peu avant d’arriver, sur un banc de sable, nous voyons quelques phoques qui prennent un bain de soleil.
Finalement nous arrivons à l’écluse. Elle est fermée. Nous sommes les premiers sur place, mais dernière nous, une meute de bateau s’approche plein pot. Ils ont vite fait de nous rattraper alors que nous patientons à petite vitesse à quelques distances des portes de l’écluse. Et là, nous assistons, médusés d’abord, et morts de rire ensuite, à un bal de fous furieux qui font des manoeuvres à toute vitesse, en se positionnant en permanence l’une par rapport àl’autre pour être les premiers dans le sas si les portes venaient à s’ouvrir.
Nous les laissons rentrer comme des furies dans l’écluse, et nous nous mettons gentillement là où nous pouvons nous poser.
L’écluse passée, les autres bateaux redémarre au moteur vers leur destination, et nous décidons de terminer la journée à la voile. Evidemment, nous n’allons pas aussi vite que les autres, mais notre but n’est pas là.
Nous nous dirigeons vers Zierikzee. Bernard vh décide alors de faire trempette à l’arrière du bateau. Personne ne montre d’empressement à le suivre: l’eau n’a que 15°c et cela refroidit les ardeurs des candidats. Sauf celle de Bernard bien sûr. La trempette sera finalement de relative courte durée pour notre plongeur émerite.
Nous arrivons finalement à Zierikzee en fin de journée. Le port est bien rempli. Nous cherchons un lieu où accoster. Finalement, c’est presqu’arrivés au centre ville, que nous trouvons un lieu où nous mettre à couple. Tiens, tiens, on se retrouve à côté des fous furieux de l’écluse. Comme on se retrouve …
Une bonne douche plus tard, nous sommes sommes prêts à aller découvrir ce joli coin de Zélande qu’est Zierikzee. Nous avisons un resto qui a l’air sympa: de bonnes moules nous feront le plus grand bien. Et puis plus tard, nous irons boire quelques verres dans un bar local. Malgré la fatigue accumulée, tout le monde est bien content d’être là.
De retour au bateau, nous nous endormons comme des souches. L’air du large et la fatigue nous ont eus.