Sortie voile au départ de Nieuport : 5 jours pour s’évader sur les mers et apprendre…
Vendredi matin
La journée va être longue car nous retraversons la mer cette nuit. Donc, on commence molo.
D’abord un bon p’tit déj pris sur le bateau dans une superbe lumière matinale. Quelques formalités au Yacht Club, ensuite. Puis, nous nous retrouvons très embarrassés. La marée continue de monter, on a encore près de 4 heures devant nous avant qu’elle ne redevienne favorable à notre descente vers Harwich. Que faire? Pendant 4 heures? Sans un enfant dont il faut s’occuper, sans une course à faire, sans un rangement à effectuer, ou un bricolage en souffrance depuis trop longtemps. Quelle situation !!! Cela ne m’était plus arrivé depuis… oh longtemps. Au moins 5 ans. Et je ne suis pas le seul dans le cas, à voir les têtes des Oliviers, de Bernard et de Geoffroy.
Après un bref moment de flottement, nous avons vite repris nos esprits, et sommes partis le long de la grève vers Pin Mill, un peu en aval.
Nous avons mis nos belles bottes, et sommes partis le long de l’eau. La végétation est assez typique des estuaires: des plantes sur le haut, de la boue dans la zone de marnage, et beaucoup d’oiseaux: des courlis, des spatules, et un tas d’autres dont je ne connais pas le nom.
Evidemment, ce qui devait arriver arriva et Bernard planta sa botte dans une fange plus profonde que les autres: sa chaussette s’en souvient encore !
Nous sommes finalement arrivés à Pin Mill: ravissant petit village le long de la rivière où la seule activité économique apparente, à part bien sûr le Pub, c’est la réparation de bateaux: de toutes les tailles, de tous les types. Principalement des bateaux assez ancients.
Y avait même une péniche qui venait de Bruxelles ! Non, peut-être?
Un peu plus bas, des vieilles péniches échouées avaient été transformées en maisons rafistolées. Un peu plus loin, des épaves échouées dans la vase donnaient un certain mystère au lieu.
Nous sommes finalement remontés vers le bateau et avons appareillé immédiatement: on profite de la marée montante pour aller jusqu’à Ipswich dont on nous a dit le plus grand bien.
Il est 15h00 quand on arrive à Ipswich, mais on ne parvient pas à trouver un lieu où accoster facilement: le passage de l’écluse abritant la marina nous décourage car cela va prendre un temps considérable. Après quelques ronds dans l’eau, on repart vers l’embouchure, avec la fin de la marée montante.
Le vent, jusque là assez timide, s’établit dans la vallée: on hisse la grand voile et nous mettons le spi.
Il est près de 18h00, quand nous sommes de retour à Harwich, le port où nous sommes arrivés la veille. Nous ne nous arrêtons pas et nous reprenons directement la mer: direction Zeerikzee en Zélande