Rédaction Mathieu Chable.
Le but est de rejoindre le lac Råstojaure, très au nord de la Suède, en partant de la frontière Finlandaise. Ensuite, continuer le sentier qui passe au nord-est du lac pour gagner les rivières Gorvvejohka et Taavaeno, atteindre la confluence avec la rivière Rostoeatnu, la remonter vers le lac Råstojaure pour la descendre et enchainer avec la rivière Lainioälven jusque Övre Soppero.
Départ le 06 juin 2021, description du lundi 07 et mardi 08
(Rédaction Mathieu Chable)
J’ai loupé la balade packraft de l’année dernière, je ne raterai pas celle-ci. 2 amis, Sylvain et Aurélien m’accompagnent pour cette balade suédoise. Le but est de rejoindre le lac Råstojaure, très au nord de la Suède, en partant de la frontière Finlandaise. Ensuite, continuer le sentier qui passe au nord-est du lac pour gagner les rivières Gorvvejohka et Taavaeno, atteindre la confluence avec la rivière Rostoeatnu, la remonter vers le lac Råstojaure pour la descendre et enchainer avec la rivière Lainioälven jusque Övre Soppero. J’ai choisi de partir à la fin de la première semaine de juin. J’aurais souhaité partir une semaine plus tôt, mais le planning commun ne le permettait pas. Partir plus tôt assure un bon débit d’eau ; le risque est évidemment d’avoir encore beaucoup de neige.
Quelques semaines avant de partir, nous consultions régulièrement les web Cam météo. La pluie et des températures positives ont eu raison de la neige 3 semaines avant notre départ.
Rendez-vous est fixé pour le dimanche 06 à Stockholm. Plus personne ne porte le masque à Stockholm, juste à l’aéroport et nous, les nouveaux arrivants. C’est une façon très agréable de commencer nos vacances. Sylvain nous y attend depuis 2 jours. Il souhaitait s’immerger progressivement et visiter la ville. Sylvain s’est également occupé de nous réserver le train de nuit. Cabine privative de 3 lits avec douche dans le wagon. Je suis encore plus conquis par le train ; avec le bateau, cela reste mon mode de voyage préféré.
Pour atteindre Karesuando, nous stoppons à Gallivare plutôt que Kiruna. Je n’apprécie pas trop cette grande ville minière. De là, nous prenons un bus pour Karesuando, 5h de route. Auparavant, j’ai réservé le taxi qui doit nous amener à Keinovuopio, le service bus côté Finlandais est fermé dans cette période troublée. Mais surprise, au poste frontière, pas question de passer, la situation sanitaire est trop désastreuse en Suède, dixit le douanier. Bon, retour à la case départ à Karesuando. Nous étudions la carte et trouvons un plan B : départ de Pulsujärvi, petit village Sami d’où nous remonterons à pied vers le nord, au lac de Råstojaure. Le Taxi est d’accord pour nous y amener.
En chemin, plutôt que cette piste hivernale, nous décidons de prendre un sentier qui part vers l’ouest pour longer les rivières Gorvvejohka et Taavaeno. Je l’explique au chauffeur mais celui-ci a très certainement peur que nous nous perdions dans cette toundra et décide que nous devons partir par la piste. Bon, je n’insiste pas, mon suédois est aussi primaire que son anglais. De toute manière, un sentier au départ du Rengärde rejoint celui qui nous intéresse. Il nous dépose au milieu d’une très grande zone dénudée avec des enclos.
Une fois le taxi parti, c’est le silence de la toundra qui nous entoure, juste un Pluvier doré qui nous accueille de son cri lancinant. Chacun prend son sac à dos et c’est parti.
Nous avons 13 jours de nourriture. Mon sac pèse un petit 23Kg, rien en comparaison de mes acolytes, un petit 30Kg. C’est qu’ils aiment leur confort, mes comparses. Le sentier tracé est court, très court, il s’arrête pour nous laisser comprendre quel sera notre lot des prochains jours : succession de toundra, marais, petites ruisseaux, forêts de bouleaux, le biotope que j’affectionne tant.
Il fait chaud, sans doute 20°C, un bon vent du sud-ouest, les moustiques sont bien présents malgré que nous sommes le 8 juin. Pour notre premier bivouac, nous trouvons un bel espace plat et une petite pluie nous souhaite la bienvenue.
Sylvain et moi dormons sous sa toute nouvelle tente Anaris, Aurel a choisi de prendre un tarp, ce qui nous permettra de manger ensemble en cas de mauvais temps.
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