Rédaction Mathieu Chable.
Le but est de rejoindre le lac Råstojaure, très au nord de la Suède, en partant de la frontière Finlandaise. Ensuite, continuer le sentier qui passe au nord-est du lac pour gagner les rivières Gorvvejohka et Taavaeno, atteindre la confluence avec la rivière Rostoeatnu, la remonter vers le lac Råstojaure pour la descendre et enchainer avec la rivière Lainioälven jusque Övre Soppero.
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Vendredi 11/06. Pont de la rivière Skihõcejolhka-Beadná. 5+8km à pied.
Nous quittons la piste pour rejoindre un minuscule lac qui surplombe la vallée où coule la Gorvvejohka. L’endroit est agréable, plat, presque abrité du vent et c’est plein de baies plaquebières, la ronce des tourbières. Enfin, on attendra : elles sont juste en fleurs et la saison est juillet. Nous installons le campement et décidons de faire une petite balade vers les sommets tout proches de la frontière norvégienne.
L’eau coule de partout sur les flancs, alimentée par de très nombreux névés. Les sommets sont plats, juste un champ de cailloux parsemé de gros blocs de granit. Ça souffle fort là-haut et la Norvège paraît encore bien blanche de neige.
À 15h, nous sommes de retour. Chacun vaque à ses occupations. Sylvain se lave dans le lac à l’eau glaciale et sous le vent. Quel courage ! Il avouera plus tard que ce n’était pas une très bonne idée, il a pris un petit coup de froid. Je préfère garder mes précieuses calories et prendre ma liseuse en profitant des derniers rayons de soleil. Le ciel se couvre et la pluie s’invitera un peu plus tard avec un changement de temps radical. Le vent passera du sud-ouest au nord-ouest.
Nous soupons sous le tarp d’Aurel. Soirée calme à écouter la pluie ; nous discutons tout en buvant un bon petit malt et grignotons un chocolat noir 80%. Nous sommes fatigués de nos 2 journées précédentes de marche et à 20h nous regagnons nos pénates bien au chaud. Il ne fait d’ailleurs pas très chaud dehors, le vent est devenu bien froid. Nous sommes à une petite altitude de 640m et certains lacs sont encore gelés. Plus haut, vers les 800m., ils sont encore tous recouverts de glace.
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