Rédaction Mathieu Chable.
Le but est de rejoindre le lac Råstojaure, très au nord de la Suède, en partant de la frontière Finlandaise. Ensuite, continuer le sentier qui passe au nord-est du lac pour gagner les rivières Gorvvejohka et Taavaeno, atteindre la confluence avec la rivière Rostoeatnu, la remonter vers le lac Råstojaure pour la descendre et enchainer avec la rivière Lainioälven jusque Övre Soppero.

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Samedi 19/06. Matkakoski-Kurrakkamlinkka.

 

Le ciel s’est dégagé cette nuit, mais le vent est revenu. 6°C cette nuit, là j’ai bien dormi ! Nous déjeunons au sec mais bien habillés. Le passage dans les multiples bras est magique, les chenaux pas très larges se croisent et se re-croisent, l’eau calme coule et se disperse dans la terre formant des îlots de verdure. Nous descendons d’une façon religieuse, doucement, lentement, en silence, captivés par cet environnement prenant. 

D’une des millièmes berges, juste devant moi un petit mammifère s’est glissé dans l’eau. Une loutre peut être ? Elle est présente sur cette rivière. Un peu après, moins discret, un castor bat l’eau de sa queue . Nous en verrons plusieurs au fil de notre descente. Après le rétrécissement de Liedakkasuanto, nous abordons un long rapide de classe II, le dernier, après c’est plat de plat jusqu’à notre destination finale. 

Nous descendons tout doux, tout tranquillement sachant que c’est notre dernière journée sur la rivière. Plus tard en journée, nous rencontrons 4 pêcheurs qui se déplacent dans des embarcations gonflables. Je ne sais pas si je peux les appeler packrafts, c’est lourd et volumineux. On bavarde gaiement. Ils connaissent Alpacka Raft, mais préfèrent investir dans leur matériel de pêche. La saison du saumon a commencé mais ils n’ont pas encore sorti un seul poisson ; patience, ce n’est que le début. Je m’inquiétais de la potabilité de l’eau si bas sur la rivière, leur réponse est «  it’s the best water in the world ». Avec une telle affirmation, il n’y plus de crainte à avoir !

Nous nous arrêterons un peu plus loin, dans le vent pour chasser les moustiques revenus avec la hausse de la température. Ceux qui nous visitent sont assez petits, le tiers de ce que nous avions en tout début de séjour. Autre espèce ? Aucune idée, je n’ai pas trouvé d’information à ce sujet. En tout cas, ils sont bien actifs, ils vont et viennent suivant l’intensité du vent, Aurel et Sylvain enfilent leur moustiquaire de tête. Je mets un peu de répulsif. Aurel est descendu en bord de rivière pour se laver. Toilette très vite expédiée, les moustiques ne lui laissent aucun répit. Je ramasse mes derniers détritus, le sac plastique est quasi plein.

Notre dernière soirée de bivouac, nous sommes assis tous les trois sur la haute berge à regarder le paysage.

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