Passeport expé 2012
Dodo jusqu’à 4h30 et… la pluie.
On hésite mais finalement on monte les tentes (un peu n’importe comment d’ailleurs). Redodo malgré les affaires mouillées, la tente qui perce, le bruit de la pluie,…
À 6h, je me re-réveille, c’est mon heure… ! Je m’habille en vitesse ; ma 1ère chaussette est habitée par un cloporte (je l’écrase avant de m’en rendre compte et de le déloger) tandis que ma 2ème est trempée (j’en prends une autre dans mon sac). Je mange le reste de riz (froid) d’hier. J’ai 2 fontes (sur 3), de l’eau, des vêtements, ma baguette (celle mouillée d’hier J), la carte, d’autres trucs inutiles et je suis parti ! Mais où ? Ben je grimpe en vélo, monter, tjrs monter, plus haut, plus loin. Je traverse un village et je rentre dans un parc national (sans payer les 40 kunas…). Je passe les lacets dans la forêt et je débouche sur une magnifique vue de la côte.
Je bascule à l’intérieur des terres où se succèdent des collines escarpées (heureusement la route est +- plate, serpente entre). Je croise aussi des vaches qui se foutent royalement de moi (y a intérêt sinon je ne sais pas comment je passerais…). Je comptais prendre un chemin vers le sommet à 1300m mais je ne le vois pas (pas très bonne carte, Rodolphe trouve aussi) et je continue. À un embranchement, je vois indiqué « sommet SV Jure, 6kms ». Allez, go, je fais le fou, je monte ! La fin est très hard (finish comme aux sports d’hiver, 6 lacets). Je parviens au sommet, à… 1762m d’altitude. Toute cette grimpette depuis la mer, en 2h40. Bel exploit. Je contemple et profite mais malheureusement, des nuages (voire brouillard) bouchent la vue.
À côté de la chapelle (fermée), je rencontre le gardien (je suppose) et il me propose de boire une gorgée d’alcool. Fort mais ça donne 1 coup de fouet. Je prie, devant la montagne pour moi. À 9h45, j’entame la descente. Un peu plus d’1h pour faire les 30kms.
Je rejoins les autres à la plage et on est cool en attendant des nouvelles de Joseph. Nager, bronzer (cramer pour certains), dormir (j’étale carrément mon matelas), lire (Rodolphe et Guillaume ont adopté mon livre Mère Teresa). La touche allumer de l’iPod de Louis est dégommée, il a besoin de mon chargeur pour écouter de la musique.
À 17h, on retrouve Joseph au village à côté. Il a fait du train et il est revenu en camio aujourd’hui (7h de route quand même). On attache les vélos et on est parti sur la nationale de la côte vers Ploce, puis Mostar.
On prend en stop 2 jeunes françaises jusque Mostar, assez sympa. Alors qu’on est coincé dans le centre, face à une rue piétonne, on largue nos françaises et on récupère une dame qui va nous mener à sa chambre d’hôte. Logé en plein centre, avec un parking (même gratuit !), on est bien !
Après avoir pris possession du lieu et fait un tour sur l’ordi, on sort dans les ruelles. La dame de l’appart nous montre un bon resto où on se prend 2 immenses pizzas pour 6 (et c’est assez). Son mari nous rejoint, on discute et à 11h, il nous amène à un bar-discothèque. Comme une grotte (dans la roche), la musique est bien (occidentale). Je réussis le pari de danser le rock pendant 45 secondes avec une inconnue (je dirais sud-européenne). Elle a l’air de trouver ça drôle… y pas beaucoup de monde par contre. Surtout pas beaucoup de filles : les 4 autres (Joseph est rentré, trop fatigué après tant de route) ne peuvent (veulent) pas tenter leur chance pour un rock. J’essaye une 2ème fois mais la fille ne veut pas.
Après 2 bières, on change d’endroit et de style. On va sur la place où un chanteur (connu en Bosnie apparemment) est entouré de 200( ?) Mostariens.
À 1h, on retourne se coucher (levé à 6h, il ne faut pas oublier !). Je m’endors avec plaisir dans un vrai lit J