Passeport expé 2012
Lever à 6h30 pour arriver ce soir en Croatie. 1er arrêt à la boulangerie, second au Lidl pour acheter le déjeunez dedemain (+…). Mais l’épopée « batterie de l’appareil photo de joseph » commence… au 1er maga, il n’y a pas la bonne et le marchand nous envoie à la ville suivante. Normalement facile à trouver, près de l’autoroute, on a quand même du mal. Joseph gère l’allemand, heureusement. On voit que ça aide de connaitre la langue du pays ; L’anglais aurait surement suffi mais bon. Joseph se fait la 1ère blessure de guerre en… loupant la marche du trottoir !
On dort pas mal (il y a de la place dans la camio) et on met de la musique. Au jeu président, le trou de cul (perdant pour les non-initiés) 3 fois de suite paye un hamburger à celui qui gagne 3 fois. Louis est le pigeon et je gagne de justesse. Pendant ce temps-là, joseph tient le coup sur les autoroutes allemandes, autrichiennes, slovènes et croates. Je conduis 50 kms avant Ljubljana où on s’arrête pour manger. On trouve 1 mac Do. Ça fait plaisir ! J
A un moment, on est à une barrière et on suppose qu’il s’agit de la frontière. On montre la vignette avant que la dame nous dise qu’il s’agit d’un tunnel…
La Croatie ? Elle est dans l’Union Européenne maintenant ? Eh bien, non, pas encore ! Et qui dit pays non membre de l’UE, dit douanes aux frontières, et qui dit douanes aux frontières dit complications !
A la frontière pour sortir de la Slovénie, une dame vachement antipathique nous demande « documents, are you alone ?! » quand joseph se demande ce qu’elle nous veut.
C’est donc aux alentours de minuits, après avoir traversé les vastes plaines agricoles de la Rhénanie et sillonné les plateaux alpins verdoyants de l’Autriche et de la Slovénie, que la camionnette de Passeport, chargée à bloc, arrive à la douane croate ! Exténués par leur journée de voyage, il ne fait évidemment aucun doute que les six jeunes présents dans la voiture n’ont qu’une seule envie : trouver un endroit pour dormir, et vite ! Seulement voilà, une grosse camionnette, chargée de six vélos (et de ses six propriétaires) et de bagages en tout genre ne passe évidemment pas inaperçu aux yeux des agents de la douane. Une fois à l’arrêt devant la cabine, Joseph, notre conducteur attitré, ouvre la fenêtre et confie nos cartes d’identités au douanier. Assez jeune et l’air méfiant, ce dernier n’a pas du tout l’air de nous faire confiance et malgré qu’il ait contrôlé nos identités, décide de sortir un petit appareil clignotant qu’il dirige vers nous. C’est alors qu’un petit voyant lumineux rouge se met à clignoter de manière régulière. Sans hésiter, le jeune douanier nous lance d’un ton agressif : « You have drugs ! » Etonnés, nous nous regardons sans vraiment comprendre ce qu’il se passe et Joseph se retourne alors vers nous en nous demandant si nous n’avions pas apporté à tout hasard de la drogue dans nos fontes ! La confiance règne…Il faut dire que l’on est jamais à l’abri d’un petit malin qui aurait déposé la fameuse poudre blanche quelque part dans la camionnette. Mais bon, restons réaliste quand même ! Le douanier se fait insistant et commence à s’impatienter en nous menaçant. Dans un espèce d’anglais à moitié compréhensible, il nous dit alors: « If you don’t give me the drugs, I’ll call your parents et you’ll have to pay a lot of money and maybe more ! But if you give me the drugs, you’ll have only a punishment and you’ll be able to go! I see every day people like you and I know you have drugs!”
C’est à ce moment-là qu’on perd un peu le contrôle de la situation et que l’on se demande ce qu’il va se passer ensuite…Nous nous efforçons de dire au jeune douanier que nous n’avons strictement rien et qu’il peut vérifier nos bagages s’il veut ! De plus en plus énervé, le douanier nous oblige à nous garer un peu plus loin sur le côté et de l’attendre. Lorsqu’il nous rejoint, il reprend le même refrain en nous fusillant du regard. Nous réfléchissons alors ensemble à ce que nous avons bien pu amener et qui pourrait ressembler à de la drogue. Le sucre ! « Maybe, we’ve sugar and it looks like drugs ». Mais le douanier fait mine de ne pas comprendre ce que nous lui expliquons. Quelqu’un se précipite alors vers le coffre, ouvre les paquets, prend le gros sachet de sucre et le donne rapidement au douanier qui éclate de rire en voyant la marchandise. Sans doute se dit-il que l’on se paie de sa tête. Il ordonne alors à Joseph de le suivre afin de réaliser un test de drogue. Tout content, Joseph suit le douanier en se disant qu’il va passer un test de drogue pour la première fois ! Une fois dans la cabine, Joseph qui n’avait plus rien à perdre et qui se demandait quand même si tout cela avait un sens, demande au douanier : « Is that a joke ? ». Le douanier, étonné, le regarde puis se retourne vers l’une de ses collaboratrices en lui répétant la même chose : « Is thate a joke ? »Et à deux, il éclate de rire !
De retour dans la camionnette, Joseph nous raconte ce qu’il s’est passé et finalement, soulagés, nous quittons l’air de parking en rigolant. C’est donc ainsi que nous fûmes accueillis pour la première fois en Croatie ! Un accueil assez brusque et stressant mais dont on se souviendra encore longtemps !
(Page de Louis Trouveroi)
On arrive finalement à minuit à Rijeka et on trouve sans trop de mal le camping. Sauf qu’il est fermé et on dérange un couple enlacé. On va au suivant, aussi fermé. Bon ben à la one, on va camper dans la montagne… on fait 6-8kms sur une route en lacets avant de trouver une zone plate sur le bord de la route, idéal. 3 dans la camio, 3 sur les pierres, bonne nuit il est 1h30.
On est à nouveau en route à midi. Durant un arrêt essence, je veux remplir mes gourdes (1 bidon et une gourde avec pochette isotherme, 2.5L en tout). Ce n’est même plus une « Mme pipi » mais carrément une machine qui délivre un ticket pour entrer (50cent) !
On roule 2h jusqu’à la maison des grands-parents de joseph, dans les Ardennes. Arrivés à 11h, joseph va dormir (longue route demain) tandis que l’on regarde les 101 dalmatiens, bon trip.