Réalisation d’un vieux rêve : la traversée de la Scandinavie en partant avec une Pulka sur roulette de Bruxelles.
L’aventure est arrêtée au milieu par un avalanche. Un incroyable récit de survie : https://capexpe.org/groups/scandinavie2008/gpages/lavalanche

Voici quelques détails au sujet  du voyage.

Tout d’abord, les dates et l’approche: départ vers début janvier, au départ de la ville de Kristiansand (sud de la Norvège, sur la côte). Je prévois de me rendre depuis Bruxelles jusqu’au Danemark  en autostop (on verra s’il y a de bonnes âmes pour convoyer un traîneau…), avant de traverser en ferry vers Kristiansand.

imagesatelliteitinerairesmallDepuis Kristiansand, deux possibilités. Le but est d’atteindre les montagnes, à environ 50km. La première solution est donc d’adapter des roulettes afin de pouvoir la tirer sur la route (roulettes qui seront de tout façon utiles en d’autres circonstances, pour tous les endroits déneigés). Seconde solution (préférée vu la date de départ), continuer le stop, bus ou autre jusqu’aux montagnes.Voici le moment de chausser les skis.

Il est donc temps de parler de cette fameuse pulka. C’est un traîneau en matière plastique, qui présente l’immense avantage de pourvoir traîner ses affaires, plutôt que de devoir les porter sur le dos (ce qui, vu le poids de 60kg nécessaire à une telle expédition, serait de toute façon impossible).

Qu’y a-t-il donc dans la pulka?

– la tente, qui permet de se sentir chez soi partout où on la plante
– les matelas et le sac de couchage, si on ne veut pas claquer des dents toute la nuit
– le réchaud et les casserolles pour faire fondre la neige et cuisiner
– la nourriture, le carburant pour le réchaud
– les thermos pour pouvoir boire pendant la journée
– la pelle à neige, pour monter des murs en blocs, stabiliser et protéger la tente du vent
– des habits chauds, quand on ne les a pas tous sur soi
– la trousse de pharmacie, pour les bobos
– les accessoires pour les skis
– les appareils photos, gps, gsm et autres instruments électroniques
– le petit matériel de réparation…

Donc de quoi survivre dans le froid pendant une vingtaine de jours sans se ravitailler.

Point de vue itinéraire, la seule nécessité est de trouver un terrain enneigé et pas trop raide. Ce mode de déplacement permet donc une liberté époustouflante, car on est dépendant d’aucun sentier, d’aucune route, d’aucun itinéraire préexistant. Il ne reste derrière soi qu’un tracé éphémère, bientôt effacé par la neige et le vent.

Le début de l’itinéraire, en Norvège, sera plus alpin, puis le relief s’adoucira en passant en Suède. La suite de l’itinéraire alternera entre passages montagneux et tronçons moins accidentés, boisés, plus riches en faune, avant de finalement plonger vers les plateaux du Finnmark et la toundra.

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Heureusement, je ne serai pas seul sur cet itinéraire. Avec les amis motivés, nous ferons un bout de chemin ensemble. Dix à quinze jours de congé sont suffisants pour passer un moment fort dans le nord.
J’ai en effet réussi à convaincre quelques pauvres abrutis qu’aller labourer la Scandinavie avec un traineau en plein hiver était favorable au développement personnel…
Soyez remerciés de votre soutien!
Les places sont ouvertes, contactez moi si le projet vous tente!

Il nous faudra donc trouver un point de rencontre et un point de chute, qui soient accessibles par les moyens de transport, se mettre d’accord sur le matériel à emporter, la nourriture et autres ravitaillements.
Toutes choses à préparer de préférence avant le départ, et à affiner ensuite.
Etant donné que je transporte une tente de 4 personnes, de quoi cuisiner, le petit matériel, et que je dispose de  pulkas à prêter, la base opérationnelle est en place.
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A propos de ravitaillements, visiter les villages sur l’itinéraire sera l’occasion de trouver de la nourriture, de faire le plein de carburant, de réparer le matériel défectueux, de recevoir/envoyer des colis vers la Belgique, d’accéder à Internet et, je l’espère, d’aller à la rencontre des Norvégiens et Suédois.

Entre les villages, les traversées des massifs, même si on n’est jamais très éloigné des premiers humains (3 jours de marche), permettent de vivre totalement isolé pendant une vingtaine de jours. Il faut composer avec les conditions météorologiques, le froid en particulier (-35°C), les tempêtes qui peuvent vous bloquer plusieurs jours sous la tente. Parfois, la nature nous offre les conditions parfaites qui réjouissent le corps et l’esprit: neige dure, absence de vent, paysages magnifiques, aurores boréales.

Nico