Traversée à la voile de l’île Maurice à l’Afrique du Sud. Passage obligé et redouté par les voiliers qui font un tour du monde.
Le jour se lève, je suis stressé. Bien que les vents ne sont pas censés dépasser les 25 nœuds et durant deux grosses heures, je commence à connaitre les prévisions. En cas de gros temps, ils ont la fâcheuse tendance à sous-estimer les rafales.
Le progrès est difficile dans la matinée. Nous avons le vent de face et des conditions semblables aux jours précédents.
18h, c’est parti ! Des rafales de plus en plus fortes bousculent le bateau et la pluie se déchaine. Pendant deux bonnes heures, le bateau se couche à chaque bourrasque et nous ne laissons qu’un misérable bout de génois dehors pour garder le cap. Je me cramponnes, la peur me prend aux trippes. La puissance de la Nature est impressionnante. Après que ça se soit calmé, quelques perturbations sont encore venues nous titiller début de la nuit. Un vent constant du Sud Ouest d’environ 20 nœuds nous portait vers le Mozambique. Nous nous éloignons enfin de cet aimant qu’a été Madagascar. Cela fait du bien au moral.