Traversée à la voile de l’île Maurice à l’Afrique du Sud. Passage obligé et redouté par les voiliers qui font un tour du monde.
La matinée commence pépère, le vent a un peu tourné. Je profite d’une grosse drache pour me laver et j’envoie un message à Des pour le point météo que je n’avais pas fait la veille.
Après m’être battu avec les satellites, nous recevons la mauvaise nouvelle début d’après-midi. Une tempête tropicale est en formation et nous devons aller à l’abri avant dimanche. Ni une ni deux, nous changeons de cap, affalons les voiles et préparons le moteur, le vent faiblissant. Jacques positionne les pompes de cales pour qu’elles soient le plus efficaces possibles et qu’il n’y ai pas trop d’eau dans les cales. L’autre soucis est le réservoir de diesel qui se vide. Nous n’en n’avons plus assez pour aller jusqu’à Saint Augustine bay à Madagascar, notre abri présumé. Il faut donc espérer que le vient forcisse avant samedi matin.
C’est le genre de changement qui m’a fait très mal au moral. L’annonce d’une tempête m’a pas mal angoissé et je n’étais pas au meilleur de ma forme toute l’après-midi. Un chouette repas et une bonne soirée avec Jacques ont clairement réussi à me rebooster. Je relativise, j’aurai peut-être l’occasion de parler avec Anne-Laure et mes parents de Madagascar. En remontant vers le Nord, la traversée du canal du Mozambique est plus courte (3 jours et des brouettes) et puis nous redescendrons avec le courant jusque Richards Bay. Le ciel et le coucher de soleil étaient splendides.
Comme quoi, le vie n’est pas si mal.
Petit ajout à la rédaction, nous avons aussi vu une tornade ce jour là. Petite frayeur qui vaut le détour, d’autant plus quand celle-ci se dirige vers votre bateau avant de disparaitre.