La journée commence de manière paisible ce vendredi. L’avancée de la veille nous assure une arrivée avant midi. Un peu de progrès au moteur sera nécessaire si le vent faiblit comme annoncé, encore faut-il que ce dernier fonctionne toujours. Ce qu’il fera merveilleusement bien, à ma grande surprise !

En dépassant le phare de l’île d’Inhaca, je suis tellement soulagé. Je vois la Terre, enfin…

Deux heures de moteurs et des zigzags entre les hauts fonds plus tard, nous voilà ancrés le long des côtes de l’île. Je me sens bien et fier du chemin déjà parcouru. Je peux appeler et rassurer mes parents, Anne-Laure et avoir de nouvelles de mes amis, toutes ces personnes pour qui les temps ne s’est pas comme arrêté pendant deux semaines.

Un autre voilier est au mouillage à côté de nous, je ne me souviens plus de son nom… Je l’écrirai demain. Nous irons passé une heure sur leur bateau pour prendre l’apéro est discuter avec eux. Le contact avec d’autres humains est comme un grand câlin pour l’esprit. Ils sont 4 membres d’équipage et un chien, un couple d’uruguayens, une lettone et le capitaine chinois.

C’est comme si la vie reprenait, une sensation extrêmement étrange mais agréable. Le temps s’accélère, la vie est toujours aussi belle !

Retour sur le bateau, nos nouveaux amis nous ont déconseillé d’aller sur l’île. Magouilles de douane et de police y sont monnaie courante. Nous mangerons donc des boites de conserves ! Départ prévu pour mardi soir à priori, modifiable en fonction de la météo et de l’avis de Des.

PS : Des a eu une coupure de courant pendant 30 heures, d’où l’absence de réponse sur les deux derniers jours de navigation.