Traversée à la voile de l’île Maurice à l’Afrique du Sud. Passage obligé et redouté par les voiliers qui font un tour du monde.

 

Comme je l’avais escompté, les jours commencent à paraitre de plus en plus longs. L’excitation du départ est passée et l’attente de voir la terre ferme est encore prématurée. Je me suis lancé dans une journée de lecture. Mon livre sur la mythologie est moins palpitant qu’espéré, un peu trop descriptif à mon goût. Je m’accroche quand même, mais à 16h, c’est le ras le bol.

Jacques sent que j’ai un peu le moral dans les chaussettes et met de la musique. Ca me fait un bien fou, c’est incroyable l’influence que de simples bruits peuvent avoir sur notre mental. Je fais quelques sudokus et suis soulagé que la journée se termine. La nuit, quant à elle, fut assez agitée à cause de l’accélération des vents au sud de Madagascar.

Je ne me plains pas de ces sauts d’hmeur. Ils font partie de l’expérience que je suis venu chercher : une grosse dizaine de jours sans rien si ce n’est l’Océan et les éléments. Je suis sûr qu’une fois arrivé dans une semaine, je serai fier du chemin parcouru.